Comment devenir végétalien ?
TOUT D'ABORD LAISSEZ MOI VOUS ANNONCER QUE JE SUIS VÉGÉTALIENNE DEPUIS PLUS DE DEUX MOIS.
voilà.
Du coup, j'ai pensé que ce serait une bonne idée de communiquer mes mini-astuces pour arriver au bout de la transition. Cet article s'adresse davantage aux personnes qui ont du mal à passer de végétarien à végétalien.
Cette idée d'article me vient d'un commentaire que j'ai reçu il y a quelques jours. Ca m'a rappelé que beaucoup de personnes, dont je faisais partie, galèrent à devenir complètement végétalien, parce que voilà, le fromage c'est cool, qu'on ne sait pas par où commencer etc.
Pour ma part, j'ai toujours eu en tête d'être vegan, mais ça on s'en fout. Du coup faut quand même préciser que j'ai jamais pensé à troquer ma conso de viande/poisson/fruits de mer par une conso d'oeufs/fromage, j'ai rapidement essayé de chercher des alternatives.
Mes deux blocages principaux étaient dus :
- au fait d'être invité chez les autres (mmmmh, la ptite raclette pleine de souffrance ! Bon, j'vais pas déranger hein, tant pis)
- au fait d'aller au restaurant (eh oui, les plats veggie c'est déjà rare sur les cartes de restaurants en France, mais alors vegan, OULAH, faut pas trop en demander non plus hein..)
1. D'ACHETER DES PRODUITS D'ORIGINE ANIMALE TU ARRETERAS.
C'est tout con, hein. Mais quand on a pas de produits d'origine animale chez soi, on évite d'en consommer. Du coup, on évite le rayon fromages/yaourts/lait/crème/beurre/oeufs au supermarché et tout est censé se passer pour le mieux.
Une petite pensée à ceux qui vivent avec un omni : envoyez les faire leurs courses eux-mêmes, et séparez les choses végétales des choses animales dans vos placards. Ca peut paraître radical comme mesure, mais je pense que ça fonctionne.
2. PAR ÉTAPES TU PROCEDERAS.
Certains omnis et certains végétariens sont passés végétaliens du jour au lendemain. Franchement, je les félicite ! Moi en tant que grosse carniste issue d'une famille de carniste intolérante, je ne me sentais pas du tout d'arrêter du jour au lendemain ET la chair ET les produits d'origine animale, par peur des reproches et car cette alimentation m'était totalement inconnue.
J'encourage les gens à passer végétalien direct, ça évite toute cette galère de transition ! Mais pour mon cas j'ai procédé par étapes :
1. Toujours cuisiner végétalien (chez soi et / ou en dehors) : ça, c'est plutôt facile étant donné que si on achète pas, on a pas pas de produits d'origine animale chez soi.
2. Arrêter de manger des oeufs : ciao omelettes, oeufs à la coque, au plat, etc. J'ai d'abord arrêté de manger des oeufs "directement"
3. Arrêter de manger des choses qui contiennent des oeufs : gâteaux industriels ou chez des amis, etc..
4. Boycotter les fromages industriels : Babybel, kiri, gruyère/camambert/comté de sous-marques, etc. puis, boycotter les fromages qui sortaient d'usine donc qui ne venaient pas de ferme.
5. Ne plus manger de produits contenant crème ou lait : au niveau du lait, ce fut plutôt facile pour moi étant donné que rien que l'odeur me répugne et que je ne peux pas en boire, ni en milkshake, ni en chocolat chaud tant ça m'écoeure. En revanche, dans les gâteaux c'est vraiment pas pareil, y'a du lait mais on le sent pas, donc ciao gâteaux, et idem pour les plats à base de crème.
6. Ne plus manger de fromage en semaine : vu que j'étais chez moi, tout allait bien, pas de plateaux de fromages à la fin du repas, ni de raclette/fondue sous mon toît. Hors, le week-end c'est totalement différent ! Ca permet de réduire progressivement la souffrance.
7. Ne plus manger de fromage en semaine, ni les week-ends mais occasionnellement, pour se faire plaisir et sans abuser : je mangeais un petit morceau de fromage à la fin du repas à condition qu'il m'ait l'air clean et que ce soit un fromage que j'aime vraiment plus que tout au monde. Ou bien, juste avant que j'abandonne réellement, j'ai mangé une fondue au fromage. Puis, j'ai dit ciao.
8. Ne plus manger de fromage du tout du tout du tout. (Cf plus bas)
2. LES ÉTIQUETTES TU DÉCRYPTERAS
Pour les choses qui contiennent des produits d'origine animale, bonne chance : vous deviendrez un véritable expert dans le décryptage d'étiquettes. Déjà en tant que végétarienne j'étais choquée qu'il puisse y avoir des dérivés de viandes et poissons dans des choses improbables pour moi, comme la tapenade ou la sauce nuoc mam. Mais quand on fait gaffe à la compo dans l'optique de manger végétal, c'est encore plus difficile ! Graisse butyrique, certains additifs alimentaires contenant le mot "sodium".. Franchement c'est pas évident ! Surtout qu'il y en a également dans des produits improbables : chips, épices, etc..
Je tiens à précisé que "peut contenir des traces de : oeufs, lait, miel", ne signifie pas forcément que le produit en contient, c'est juste qu'il est fabriqué dans un atelier de fabrication qui utilise ces produits, c'est pour prévenir les gens allergiques. et protéger l'entreptrise d'éventuels procès. Dans tous les cas, les quantités sont quasi-nulles.
CE LIEN peut vous aider à mieux comprendre si certains additifs alimentaires au nom impronoçable sont végéta*iens ou non. Sinon, il y a aussi le site WebAdditifs qui est bien fait.
3. TON VÉGÉTALISME TU ASSUMERAS.
Le fait d'avoir annoncé votre végétarisme a déjà créée une onde de choc au sein de vous entourage ? On vous a demandé si les carottes hurlaient quand elles étaient arrachée de la terre puis découpées ? On vous fait souvent la blague "va brouter l'herbe dehors LOL" ?
Oui, c'était relou. Mais le plus gros du chemin est fait.
C'est une des choses qui me gênaient au début : les gens qui s'étaient adaptés a mon végétarisme me porposaient des généralement des repas contenant des produits d'origine animale : raclette, fondue, légumes grillés au beurre, cake salés à base d'oeufs et pâtes sauce crème. C'est super gentil ! Mais non, j'aimerais aller plus loin. Sauf que c'est pas évident de demander aux autres de rechercher encore plus loin des choses à nous proposer !
Mais bon, voilà, si déjà je suis végétarienne, enlever beurre/crème/oeufs/lait/fromage de mes repas, c'est pas si difficile non ? Si je le fais chez moi, même pour de scarnistes ça devrait pas être trop dur.
Par ailleurs, dire aux autres que NON, j'en mange pas, parce que c'est de la souffrance et que ça m'a pris du temps à éliminer certaines choses de mon alimentation, ça coûte rien. Vous allez peut-être passer pour un extrémiste, mais être en accord avec ses convictions c'est l'essentiel non ? Par ailleurs, vous n'imposez à personne de manger comme vous.
Autrement dit : si vous les embêtez déjà avec votre végétarisme, allez au moins jusqu'au bout.
4. DANS TON ENTOURAGE, DES MENUS TU PROPOSERAS.
Gros problème à ce niveau là pour moi. Ils m'invitent, c'est cool, mais que faire ? Je préviens bien que les remarques de type "t'es chiant(e) hein !" / "tu peux pas faire un effort ? Ca va pas te tuer?" vont fuser.
J'avoue que je n'ai jamais demandé à un omni de cuisiner quelque chose de vegan pour moi, parce que la plupart de ceux que je connais ne savent pas lire l'étiquette, méprisent mon végétalisme et pensent qu'il est impossible de cuisiner sans animaux ou produits d'origine animale. Du coup, par précaution, et pour être sûre de manger un truc bon (oui, parce qu'en plus la cuisine végétale c'pas leur fort, m'enfin faut les comprendre aussi) et VRAIMENT végétal j'évite ce genre de requêtes.
Avant de commencer, deux-trois choses fondamentales :
1. DEMANDER A L'AVANCE CE QU'IL Y A A MANGER (même si c'est impoli)
2. PRÉVENIR DE TOUTES LES CHOSES QU'ON NE CONSOMME PAS (je pense notamment aux bouillons de poule/boeuf/pot au feu)
3. NE JAMAIS CÉDER AU "ALLEZ, FAIS UN EFFORT !"
Après ces précautions, plusieurs solutions s'offrent à vous :
- Ramener votre repas partout, tout le temps : Préparer un petit truc vite fait pour que le repas soit quand même un moment convivial et que vous scrutiez pas l'assiette des autres en pleurant afce à vos trois haricots verts.
- Proposer à son hôte de faire quelque chose de vegan et qui ne nécéssite pas de préparations ni d'ingrédients trop extrêmes. J'avoue que je n'ai jamais tenté cette technique, et que j'ose pas vraiment. Mais bon, pâtes + sauce tomate nature, ou taboulé, salade de lentilles, ça n'a jamais tué personneà préparer..
- Ramener un accompagnement/ un dessert / un truc pour l'apéro supplémentaire à ce que votre hôte a préparé afin que vous puissiez manger quelque chose et que les autres puissent goûter aussi. C'est une chose que je fais assez souvent, et généralement les gens aiment bien goûter. J'ai déjà ramené des saucisses vegan à un barbecue, des salades à un buffet, une soupe pour l'entrée, des toasts avec des tartinades à l'apéro, etc..
Bon, après j'avoue que ce genre d'actes est plus motivé par mon instinct de survie gatsronomique que par l'envie de faire goûter des choses aux autres, mais bon, on s'en fout.
- En dernier recours, éviter : il y a trois semaines, j'étais invitée à une soriée raclette. Par flemme de faire du fauxmage et par peur de trop fortes tentations et critiques, j'ai décidé tout simplement de ne pas y aller. C'est un peu lâche, mais je pense que je n'aurais pas passé une bonne soirée. Du coup, si vous sentez que y'a moyen qu'il y ait un petit craquage, un conseil : évitez.
J'avoue que c'est super extrême comme pratique, mais c'est comme ça que j'ai arrêté !
5. DEMANDER DES PLATS VEGAN AU RESTAURANT, TU OSERAS.
Aller au restaurant, qui était de loin une de mes activités favorites lorsque j'étais omni s'est révélé être un véritable calvaire en devenant végétalienne. Du coup j'y vais soit quand je sais qu'il y a quelque chose à manger que j'aime et qui est végétalien, soit j'y vais pour accompagner mes amis. Bien souvent, c'est la deuxième option qui m'amène à pousser les portes de ces établissements, sauf pour les restaurants japonais (SALADE WAKAME + MAKI AVOCAT ♥), ou certains restaurants asiatiques (CHAMPIGNONS NOIRS, SOJA ET NOUILLES DE RIZ AU WOK SAUCE CACAHUETES♥). Quand c'est le cas, j'ai appris à me mettre dans l'optique que je vais partager un moment "convivial" avec des personnes, et que même si ce sera pas le meilleur repas de ma vie, je pourrais me rattraper en faisant des choses que j'aime chez moi.
Bref, à la base c'était plutôt un calvaire pour moi parce que j'osais pas demander à ec que l'on me prépare un plat sépcial, et je me contentais de manger quelque chose de végétarien. Mais maintenant, j'ai découvert la magie du téléphoooooone♥ : si je sors sur un coup de tête, j'appelle le restaurant avant pour savoir s'il font des plats végétaliens. Si la sortie est programmée à l'avance, j'appelle la veille pour que l'on me prépar un repas végétalien, et précisant bien tout ce que je ne mange pas. (Cette astuce ne marche pas pour les buffalo grill et autres dégeulasseries industrielles du genre où le cuisiner est généralement un jeune qui a raté son orientation post-bac) Au début, j'osais pas utiliser cette alternative, mais maintenant ça y va !
Dans les cas où je suis bloquée, je prends un plat qui est généralement commun à tous les restaurants, mais jamais sur la carte : SALADE + FRITES. Ok, ça fait un peu pitié, mais ça cale le ventre, et pour quelqu'un qui n'a jamais l'occasion de faire des frites, ça rend heureux. Dans tous les cas j'utilise uniquement cette technique quand je sors avec des amis de manière impromptue.
6. TE PASSER DE FROMAGE, TU OSERAS
Comme je l'ai dit plus haut, et comme plein de végétariens en transition le savent très bien, le fromage est l'une des choses plus difficiles à abandonner. En effet, il paraît que la caséine contenue dans le lait de vache (et sûrement dans les autres) est censée rendre le veau addict au lait de sa mère. Sauf que dans notre cas, vu que ce n'est pas ce bébé veau qui consomme ce lait, mais que nous lui prenons de manière relativement ignoble, il semblerait que le composant addictif de la caséine fait effet sur nous. Du coup, impossible de se passer de fromage à moins de le vouloir vraiment !
Il semblerait qu'après un certain temps de "sevrage" (oui, c'est vraiment fou), notre corps ne réclame plus cette caséine. Au bout deplus ou moins trois semaines, envolées les envies de fromage ! En tout cas ce fut mon cas. Je m'en suis passée pendant une semaine, puis un mois, et au final l'idée d'une raclette (dont je raffolais avant) ne me fait plus grimper aux rideaux.
MAGIC !
7. TROUVER DES EXCUSES, TU EVITERAS
"Ouais, mais y'avait que ça à manger en fait" : t'avais qu'à prévoir le coup. Ce monde hostile n'est pas fait pour les végétaliens (mais bientôt j'espère!), du coup faut s'adapter. Mais au lieu de s'adapter en mode "je fais des concessions parce que la vie est trop méchante avec moi", on prépare son repas, on téléphone, on se trimballe avec un petit goûter dans son sac.
"Oui mais le fromage j'aime trop ça moi !" : désolée mon petit, mais quand on veut, on peut. D'autant plus que si on réfléchit comme ça, c'est que l'on fait passer son bien-être avant celui des animaux. A méditer.
"Mais c'est trop dur !" : Tu crois que la vie des animaux elle est facile toi ? BON.
Perso, j'aurais bien aimé que quelqu'un me poursuive avec une pancarte pour que j'évite ce genre de bêtises !
(LISTE NON EXHAUSTIVE !)
8. DES ALTERNATIVES, TU TROUVERAS.
C'est sûr qu'on peut vivre sans. Mais bon, quand on est fan de fondue de poireaux à la crème, de saucisses grillée sur le barbecue, de muffins ou de tarte au citron, et que ces alternatives existent version végane, c'est plutôt sympa !
Par ailleurs ça aide à la transition. Si je n'avais pas trouvé cette recette de tarte au citron vegan, je pleurerais devant les pâtisseries et ne serais pas à l'abri d'un craquage ! En plus, y'a plein de choses qu'on peut remplacer hyper facilement :
lait -> laits végétaux (amande, riz, soja, noisette..)
crème -> crème végétale (avoine, riz, soja
oeufs dans les préparations -> compote de fruits, graines de chia, maïzena.. (autres ICI)
oeufs à manger comme ça -> crambled tofu, farine de pois chiches ou avocat pour le vrai goût de l'oeuf !
fromage -> faux-mages à tartiner style boursin, faux mage en tranches style gruyère ou cheddar, fauxmage à raclette..
viande -> (au niveau du goût hein !) charcuterie végétale, steaks de soja, saucisses végétales, fausses viandes, faux gras..
poisson (au niveau du goût hein !) -> fausse crevettes, algues pour l'arôme, faux filets de poisson panés
La plupart des produits que je cite sont industriels, mais on peut bien sûr les faire soi-même !
Je complèterais cette liste très bientôt, en attendant, merci d'avoir lu tout ce blabla (qui m'a pris un temps assez conséquent qui a empiété sur mon timing révisions).
En espérant avoir été utile ♥